Chloé vient de vivre une des expériences les plus douloureuses qu’une
personne peut vivre dans sa vie : son mari l’a quittée et l’a laisée seule
avec ses deux petites filles. Son beau-père, Pierre, décide de l’emmener à la
campagne parce que Chloé ne se nourrit pas, elle est très triste, elle n’arrête
pas de pleurer, et Pierre pense qu’il pourrait l’aider.
Je crois que Anna Gavalda a écrit l’histoire d’une manière si tendre, que
la tristesse n’est plus la protagoniste.
Peu à peu, en voyant les larmes de sa belle-fille, Pierre ouvre son coeur,
et pour la première fois dans sa vie, il raconte à une personne son histoire,
il parle de lui, de sa vie. Son histoire personnelle montre que, parfois, faire
la bonne chose n’est pas la meilleure option, parce qu’à la fin on peut faire
plus de mal. La décision de sa vie était de choisir entre : partir par
courage ou rester par lâcheté, et il a choisi celle qui est toujours la
pire : la lâcheté.
Il ne parle jamais de la repentance, mais il sait que sa lâcheté est celle
qui lui cause sa douleur, parce qu’il est sûr que s’il avait pris l’autre
décision, le dégât aurait été beaucoup moindre que ce que sa famille a dû subir
pour sa culpabilité. Avec sa décision il a provoqué sa propre amertume et le
malheur de sa femme et ses fils. Avec son aveu, Pierre aide beaucoup Chloé.
Elle sait qu’à partir de ce moment, sa vie ne sera pas facile, mais que de
cette menière elle aura la possibilité de reprendre sa vie. Et cette vie sera
toujours meilleure que de vivre une vie vide, fausse et triste,
